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La Montagne – Valfret

29,00

« Les révoltes qui grondent dans le pays se font loin, en ville. Le narrateur oublie tout dans un mélange à base de vodka, dans un fantasme de faire brûler la Porsche du maire et le souvenir du cul de l’être aimé. La vie est dans les arbres, dans les collines, dans le soleil qui fait vibrer les champs et dans la tempête qui menace… »

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Description

La Montagne

Valfret

« Dans le patelin et dans le pays, il passait bientôt plus de combis de flics que d’oiseaux sauvages. »
Après Un et demi, revoilà Valfret avec un grand livre orageux et tellurique, un livre qui crie et qui respire.

La Montagne raconte la quête de sens d’un adolescent dans un monde et une famille rurale qui meurent à petit feu, son manque de perspectives dans une société écocidaire et autoritaire…

Les variations de Valfret sur les champs, les vallées, les façades décrépies racontent en évitant les longs discours l’histoire intime, sociale et politique d’un personnage et des lieux qu’il voit quotidiennement. Ses pensées rentrent dans de vieux bâtiments, se posent sur les paysages silencieux d’un bled anonyme, ou semblent sourdre de l’orage, se disperser dans le vent comme la fumée d’un pétard.

Les gens s’en vont, disparaissent. La représentation des choses, des évènements, se brouille, devient un magma d’émotions et d’informations lointaines. Comme chez Alex Barbier, la voix d’un narrateur et ce qu’il a vu nous hantent, et comme chez Barbier cette voix solitaire est cernée par le vide. Une poésie épicurienne et enragée est jetée dans les paysages, qu’elle habite et met en tension.

Son récit brumeux est fait de souvenirs, de fantasmes et de rumeurs, délibérément perturbant, passant d’un sujet à l’autre et nous privant de figure humaine. De l’obscurité peuvent surgir poésie, grotesque, désir, violence, et de sombres évidences venir se télescoper dans la tête d’un adolescent.

Chaque paysage est ici une tension, un combat entre plusieurs inspirations, plusieurs techniques. Brouillés ou éclatants de couleur, les décors sont habités par une énergie grandissante, un trouble, une rage tapie prête à se déchaîner, jusqu’à la disparition du narrateur qui semble se dissoudre dans la campagne.

« Tribunal de la sensation comme disait l’autre.
Une œuvre ça ne s’explique pas, ça s’éprouve.
Il y a expérience métaphysique…ou pas.
Ce n’est possible que si forme et fond se donnent vie mutuellement.
On entre dans la montagne de Valfret comme on entre en amour ;
une attraction irrésistible et dangereuse à laquelle on ne peux, ni ne veux, échapper.
Tout y est profondément ambivalent.
On est dehors et dedans en même temps, à la fois dans l’inframonde et le cosmique, le tendre – le brutal sont une seule et même chose.
l’ombre et la lumière ne font qu’un.

Un état d’hypnose tant souhaité, si rarement atteint. »

Dominique Goblet

La presse en parle

Anne-Claire Norot, Livres Hebdo :

« Sec, sans fioritures, La Montagne est d’autant plus percutant que sa réalisation est sans concession. Les dessins à l’aquarelle, gouache ou aux craies de couleurs, révèlent des rues vides, des paysages abandonnés, quasi exempts d’humains. Le texte est lapidaire, le langage âpre, parfois ironique. (…) La voix off égrène une poésie brutale où une sensualité crue vient parfois, brièvement, se substituer au dégoût. Mêlant implacablement l’intime et le politique, La Montagne, album à la beauté brûlante, laisse malgré tout une infime place à l’espoir. »

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128 pages — 24 x 32 cm
impression quadrichromie
couverture cartonnée
collection Amphigouri
ISBN 9782390220527
29 €

Informations complémentaires

Poids 1,06 g
Dimensions 24 × 32 × 4 cm

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