Encore un dimanche à pousser ailleurs en votre compagnie : du soleil, des amis, des gateaux à la betterave, du rose, des masques et du thé au whisky pour un tea time en présence d’une partie de Porta’s – covid oblige. Nous cultivons à pleines mains ce genre de situation improbable, poétique, partagée et délicieusement humaine malgré les distances imposées.
Bientôt nous ferons un tea time ensemble ? Entre temps nous ne nous laisserons pas domestiquer ni utiliser par toute cette machine infernal. Restez vous-même et profitez des sous-bois, on y trouve élégance et délicatesse…
Malgré le déconfinement, on sent bien un flottement, l’air chaud s’est installé et nous colle une flegme confite. De nouvelles habitudes s’imposent ! Serait-ce pour le meilleur ou pour le pire ?
Pour ce qui est de La Papeterie Rurale, on poursuit encore et toujours un cheminement dans les sous-bois, les pieds dans la mare, loin de tout, voie qui n’implique que le ici et le maintenant – et vous aussi, si vous passez par là.
Selfish&co. c’est ça aussi, un peu, être là maintenant, même où on ne s’y attend pas (nous y compris). Se laisser surprendre et avoir envie de faire autrement – c’est même nécessaire. Pas facile on est d’accord, mais c’est libérateur, vous verrez… En plus de tout ça, n’oublions pas le reste, toutes ces idées, ces sons et ces images qui viennent d’ailleurs d’une façon ou d’une autre (ah oui ! et aussi manger, boire, danser, écouter, faire…)
Mais surtout surtout, garder le contact malgré la distance. Rien n’est possible « comme avant » (??) alors prenons possession de ces autres espaces pas assez exploités, là où on peut faire comme on veut.
Nous restons sur notre lancée boisée : dimanche c’est toujours tea time exceptionnel en mode distance physique, introspection sociale, questionnement sauvage… Mais chute ! Nous vous en dirons plus quand on reviendra de là bas, rafraîchis jusque dans les yeux.
Vous le saviez déjà : à La Papeterie des Arceaux nous n’avons peur de rien, enfin de pas grand chose, c’est certain. Quand on a un truc à faire on le fait, avec toute notre énergie. On plonge sans regarder si l’eau frémis ou non, ni si des oiseaux curieux nous observent. C’est ainsi, on y peut rien.
Cet après-midi nous ne voulions pas annuler notre tea time, enfin pas complètement, alors nous avons improvisé un truc inspiré du moment.
Pourquoi dans les bois le dimanche? Mais pourquoi pas ! Déjà hein. Mais en plus parce que, certains d’entre vous ne la savent pas, mais de petits oursons prenaient leur piquenique dans les bois cet après-midi. Non, on a rien inventé, c’est dit dans la chanson, si, si, si, et on ne pouvait pas rater ça, il fallait qu’on y soit. Et en plus il n’y a personne qui voulait porter de perruque, alors, on a tout misé sur les masques. Très tendance.
Comme toujours nous essayons de mettre un peu de poésie, de panache, d’enthousiasme, de nous, de vous dans ce que nous partageons – surtout un jour comme aujourd’hui où normalement nous étions ici, ensemble.
Naturellement, nous proposerons une date avec d’autres activités sensorielles dès que possible, mais d’ici là, on vous a donc concocté, avec soin (et notre autorisation de sortie) un truc sans queue ni tête, ni poils, ni plumes, mais avec toutes les mesures de sécurité nécessaires à cette période peu commune.
Avec tous ces chamboulements à dormir debout (ou pas dormir du tout, pour certain-e-s), on en oublierait l’essentiel : il serait si facile de passer à côté de ce qui « est » en nous – et qui doit sortir par un moyen ou un autre. Trêve de « tuto-cuisine-brico-couture-plomberie-créative », passons au salon avec un bon verre de « ce qui vous convient le mieux » et faisons du Shifu.
Il vous faudra : un pied, deux mains (presque), un rouet (10 € sur LeB-C) ou un fuseau (fait main ça coûte rien), du papier de qualité supérieur (voir washi sur le site) ou pas – ça marche tout aussi bien avec le journal local …
Oui ça va, c’est pas un tuto. C’est un partage visuel de l’état des choses de la Papeterie des Arceaux &co… rien de bien motivant.
Aller. Je « spoile » : on voit des pieds, des mains, du papier et une nana qui prend son pied (désolé, on se laisse aller). D’ailleurs on ne la voit pas, mais on imagine que les +2mn visibles résument toute la « passion » des 3h passées à filer du papier – papier consentant, humide et préparé à ce partage… il y avait de quoi vous donner envie, ou pas, chacun son truc… mais c’est super excitant pour les papilles situées sous le pied droit (vous saviez pas), l’oreille affûtée (ça se travaille) et surtout pour les extrémités des doigts qui ne sont pas souvent sollicitées (mmmm) ! Essayez vous-même, vous comprendrez mieux…
Donc, enfin je m’y remets ! Ben oui, depuis le début des travaux à une main, parfois plus, de début mai 2019 (!) je n’ai pas eu le temps d’en faire du Shifu et par conséquence pas non plus de tissage de Shifu !… ben voilà chose faite. 1/2. Ok, idéalement j’aurais dû m’y mettre quand il faisait si humide le mois dernier (question de dilatation et élasticité des fibres), mais voilà, on fait comme on peut, tous autant que nous sommes et chacun dans son domaine… Mais restons dans cette lancée…
Voilà, voilà, rien de bien stimulant, mais qui vient des pieds, à défaut des tripes ou du coeur qui cuisent avec les petits légumes qui vont accompagner le repas de ce soir. Plein d’amour tout ça.
En attendant le « picnic-barbecue » du 19 dans les bois sans vous, on vous embrasse de trééés loin, avec toute notre générosité…
Certes, des vies ordinaires suspendues dans leurs habitudes, mais des vies extraordinaires plus étendues grâce à un nouvel espace-temps à explorer.
Dans un monde pas si lointain, c’est cette semaine que j’envoyais l’annonce officielle du prochain tea time party à La Papeterie des Arceaux, avec une magnifique affiche de la main de notre graveur assigné à résidence.
Je ne vous apprends rien avec ce petit mot, en ces temps cyniques et révélateurs : le tea time d’avril n’aura pas lieu. Nous sommes bien contraint-e-s de faire autrement, mais pas de rien faire. Vous l’avez remarqué aussi ? Et les journées ne cesseront de se rallonger ou de se prolonger au loin – en tous les cas aussi loin que la prochaine ouverture dominicale. Alors voilà.
Bon, même si au quotidien cette pandémie inédite et exceptionnelle, ne nous empêche pas de faire ce que nous savons faire ici – l’atelier est assez vaste pour qu’on s’y perde de longues heures de jour comme de nuit, seul-e-s ou accompagné-e-s, tout en respectant les distances admises et quelque soit l’état du monde – cette situation vous empêche vous, de vous joindre à nous… C’est ainsi. Cela dit, dans toute notre générosité sans limite, nous ferons tea time confiné, certainement dans les bois, peut être le 19 avril, clairement en comité restreint, en combinaison d’astronaute, en chaussettes à rayures et en talons aiguilles, toujours avec vous par la pensée virale et inoffensive.
En attendant les Pique-niques et autres Barbecue sauvages avec des artistes sonores, nous allons promener notre Éléphant dans tous les magasins de porcelaine fermés au public. Et ça en fait du bruit un éléphant dans une mare !
Mais n’ayez crainte dès que le couvercle sera levé sur cette sauce piquante qui mijote tranquillement, nous proposerons des réjouissances dignes de vous, à une date ou une autre.
D’ici là, on vous embrasse malgré les distances et vous invitons à rester chez vous – mais aussi à vous plonger tout-e nu-e dans un livre, une image, une mare, un plat ou un tout autre espace-temps non-contaminé par les histoires folles qui polluent les ondes et les cerveaux…
Portez-vous bien.
Bisous, bisous.
Un peu déçus, hein… alors faites un petit voyage dans un autre temps vers un avril qui fut…
Ben pas de surprise : nous continuons à faire ce que nous savons faire, images, gravures, reliure, photo, bidouilles, vidéo, animations, écriture, broderie, coutures, cuisine… tout à notre sauce, comme toujours avec panache et détermination – finalement quand on travaille presque toute l’année « isolé dans son atelier » ça ne change pas tant que ça, à partir du moment où chacun (re)trouve son rythme… Mais on pense très fort à ceux et celles qui n’ont pas l’habitude de se tenir en tête à tête avec eux-elles-même et/ou leurs proches. On vous montrera d’autres petites choses au fur et à mesure, on va pas tout filer d’un coup non plus…
De la jungle à la salle de bain il n’y a qu’un pas. Dans l’atelier stop motion tout est possible pour qui sait manier ciseaux et idées folles, no limit. Et en plus, il y en avait avec et sans gluten, parce que Émilie y a pensé !
Vous avez encore raté l’atelier ! Pas grave, nous sommes là toute l’année (presque) et vous pouvez toujours nous proposer les jours qui vous arrangent…
Nous sommes bien d’accords, un cookie n’est jamais trop bon. Mais quand même, c’est vrai qu’ils étaient bons, les enfants ont raison. Sinon, comme je l’ai appris aujourd’hui, dans la vie il n’y a pas que le papier, les livres, l’écriture, l’image et le son, il y a aussi les vikings, les petits soldats et les bombes atomiques de spaghettis en laine. Et ça c’est pas rien.
Inscrivez-vous, un atelier c’est toujours un bon moment à passer, c’est promis.
Et oui le gâteau au chocolat à la betterave c’est très bon !
Ce qu’un enfant peut faire en 2h30 avec un scalpel, très tranchant de préférence, du papier de qualité de la Papeterie et de la patience est toujours génial et en plus quand c’est un groupe super rigolo c’est encore mieux. Pour info, tous et toutes sont repartis avec tous leurs doigts : j’adore avoir la confiance des parents insouciants…
Et c’est quand vous voulez : venez essayer à votre tour…
Malgré un début incertain au détour des chemins périgourdins, ce fût un agréable moment partagé… Fil, papier, aiguilles, lames, colle, tissu, carnet, envie de faire : la recette est simple et efficace.
Les ateliers sont ouverts toute l’année, il suffit de demander…