Et oui… c’est déjà encore l’heure! et c’est sur une péniche au départ de la mare des arceaux que nous vous invitons dimanche prochain. Céline et Dominique vont vous emporter sur des sonorités et des mots inattendus et chaleureux, rigolo ou sérieux… Prenez votre billet pour le 1er mai à 17h et embarquez depuis le quai, la tête dans le composte, les pieds dans la vase, détendus comme une grenouille au soleil et n’oubliez pas vos palmes et bikinis!
“Alors que l’une repassait ses notes, et que l’autre ripolinait ses textes, c’est par un jour de brouillard à l’heure du mascaret que Céline Coquet et Dominique Perez, éjectés de leurs bateaux respectifs se sont retrouvés sur une vieille péniche abandonnée « Les amis de Lucie ».
Pendant qu’ils en étaient à penser, à tenter d’essayer de remettre de l’ordre dans un incroyable fatras, leurs textes et leurs musiques s’étant entremêlés, la péniche partait, elle, au gré du courant, longeant le chemin des douaniers, des amoureux ou des pendus.
Dans un souci d’équité, chacun des matelot devient tour à tour capitaine.
Il y a du linge qui sèche, à côté des partitions et des feuilles de salade, ça sent le propre mais aussi le goudron avec parfois une pointe de choux farci.
Le gouvernail étant foutu, vous voguerez au fil de leur humeur. Les seuls ancrages seront ceux du cœur de la musique et de la poésie. “ Dominique Perez
Les amis de Lucie
Ce duo original et improbable, est à l’initiative de la trompettiste Céline Coquet (Mo jazz, Yellow bird) et du parolier Dominique Perez (Nuit Blanche trio, Jazz chamber Orchestra, Autour de minuit, Cie Nukku-Matti).
Les textes de Dominique Perez, alliés à la chaleur de la trompette et du bugle, constituent la matière première du récital, des morceaux du répertoire connus ou inconnus des créations originales de simples jingles voir des onomatopées musicales viennent ponctuer, souligner poèmes et textes humoristiques graves ou sarcastiques, créant une osmose ou un contraste inattendu.
En fait nous dirons en résumé que d’une rencontre singulière est né univers pluriel ou exactement le contraire.
De vases en alambic, la musique de Sillicon & Musk s’est vaporisé dans la mare, la double distillation fût de courte durée mais très appréciée par les oreilles et les yeux étalés sur les canapés à disposition dans l’atelier de la Papeterie des Arceaux… Une sieste des plus détendues, façon mare qui se prélasse sans ambiguïté. Ça fait du bien. On entend encore les amphibiens qui croassent dans les profondeurs des rosaces émaillées, en balade sur le dos des salamandres et autres tritons marbrés. Des choses simples à échelle humaine comme on les aime. Oui il faisait beau dehors mais l’en-dedans n’en était que plus sensible. La distillation fût complète avant le dernier whisky – par contre, je veux savoir qui, qui, qui a éteint mon appareil sans me demander, peu importe, l’impression reste, et elle n’est même pas alambiquée…
Grand merci pour ce moment tout cohobé de mouvements aléatoires et oscillatoires, les Roses de Grandi en fond d’écran. À la papeterie, on s’y retrouve toujours et c’est parfait.
RDV à la mare le 1er mai pour le prochain Tea Time…
La mare se réveille avec la saveur particulière des choses possibles… Oui, vous êtes bien à la Papeterie des Arceaux et c’est toujours l’heure de quelque chose – là, c’est le moment de se projeter dans la mare les pieds en éventail, les mains palmées.
Fabriquer son papier, l’imprimer et relier le tout pour avoir un objet unique fait main, c’est possible dans cet atelier rural. Illustrer un texte, imprimer des cartes originales, frimer avec un carnet sur mesure, faire une affiche, une pochette, un film, un truc différemment? Naturellement, on répond présent… alors, qu’est-ce qu’on attend?
Pour vous mettre en appétit, un “Tea Time Pink” le 17 avril à 17h en compagnie de Silicon & Musk.
Et c’est assis qu’on vous servira un thé très cosy, question d’habitude : enfoncez-vous dans le canapé et laissez une techno minimale, parfois ambiant vous porter. Ce set est une tentation, une attraction con/sensuelle pour vous détendre la rétine et la peau des oreilles.
Monsieur E. met en musique les différentes formes et transformations de la rose de Grandi. Cette forme géométrique aux multiples facettes vous pousse par les pores et s’agglutine au bout des cheveux. Et vous savez comme on aime quand c’est à multiples facettes, le poil dressé aux vibrations envoyées, c’est électrique, éclectique… comme un dimanche à La Papeterie.
Avec “Grandi’s Rose” Silicon & Musk propose une musique douce et optimiste, propice à la sieste ou à la réflexion, et tout ça s’accompagne d’une projection (un peu) psychédélique des transformations de la rose de Grandi. Alors soyez là et réservez une place assise – sinon faudra vous coller les un-e-s aux autres contre un mur façon sieste debout et je ne sais pas si vous tiendrez le coup, même si j’ai assez de cordes pour vous retenir, vos genoux risquent de lâcher dans la perspective des réverbérations acoustiques… enfin c’est une possibilité parmi d’autres, les oscillations à répercussion sont souvent imprévisibles. Mais si la peau frétille déjà et les sens sont sens dessus dessous, c’est bon signe, vous aurez juste le temps de vous laisser aller, heureusement on sera là pour adoucir la chute.
En attendant l’exposition des auteurs du FRMK en mai essentiellement les estampes, impressions originales et/ou numériques issues des livres que vous trouvez sur mes étagères (expo proposée pendant le festival international de l’estampe), profitez des derniers jours de l’expo de Bob et adoptez un Cougar par la même occasion.
La semaine du 19 avril la Papeterie sera fermée, et oui, vous pouvez toujours passer à la Papeterie, mais vous ne pourrez qu’imaginer, à travers une vitre sale, tout ce qui s’y passe, à moins que je nettoie les vitres d’ici là et alors c’est le reflet de vous-même qui vous fera de l’effet… si vraiment je vous manque, passez à l’heure du goûter pour savoir ce qu’on fabrique à la Filature : je m’en vais contaminer les enfants du Grand Périgueux avec l’atelier Papier Animé – images en mouvement, stopmotion – avec l’aide de l’ami Fred Roumagne qui sonorisera le résultat filmé par les jeunes. C’est un atelier organisé par l’association Rouletabille et l’UPOP.
La semaine du 25 avril il y a des ateliers tous les jours.
Comme d’habitude “je propose”, mais tant qu’il n’y a pas de réservations tout est possible et adaptable… alors si un atelier vous tente, mais n’est pas annoncé, demandez simplement ce qui vous plairait, c’est avec plaisir qu’on se plie à vos envies.
Lundi 25 avril 14h à 18h : Atelier Gravure avec JeanLong (attention atelier de 4h)
Des images gravées en taille d’épargne. Oui et ça s’appelle comme ça parce que le dessin est épargné, enfin presque, ça dépend de votre dextérité. Incisez, creusez, gravez le lino (ou le bois) sans y laisser de doigts, puis faites une impression précise de ce qui se trame en surface. Estampez donc! Vous serez fascinés par l’image encrée et imprimée à la presse sur papier ou sur t-shirt.
(À partir de 9 ans, t-shirt non fourni, à moins que votre taille et couleur préférées soient en stock)
Mardi 26 avril de 14h à 16h30 : Atelier Céramique animé par Juliette, céramiste à Grand Brassac (atelier de 2h30)
L’atelier Graine d’Art et d’Argile investira l’atelier de la Papeterie pour l’après-midi… Juliette apporte des bols qu’elle a tournés et cuits en biscuit chez elle. Chacun choisit son bol à décorer. Le décor est peint comme un tableau avec différents outils. Chacun y va de son imagination. Une fois terminés, les bols reviennent à l’atelier de Juliette pour être émaillés et cuits une seconde fois. Vous venez cherchez vos œuvres quelques jours après. Les résultats sont surprenants, c’est l’occasion de commencer une collection privée de bols uniques.
(Tarif habituel + matériel – prévoyez un tablier, places et bols limités…)
Mercredi 27 avril de 14h à 18h : Atelier Reliure (attention atelier de 4h)
Vous connaissez le carnet à secret chinois, le Zhen Xian Bao à multiples cachettes, mais la reliure Secrète Belge, vous avez essayé?
C’est une reliure mécanique, maligne et classe pour ranger vos dessins, images, croquis, recettes ou donner libre cours à vos pensées.
À partir d’un collage complètement fou et pas collé (et oui on est à la Papeterie), inventez une histoire à dormir debout et animez la sous caméra. Personnages et ambiances inattendus sont les bienvenus. Le stopmotion est accessible à tou-t-e-s et se pratique dans la bonne humeur. Mais attention, c’est juste une initiation pour alimenter des projets plus construits. Venez essayer; le seul problème c’est que ça risque de vous plaire. Et au passage, ça vous dit un atelier bruitage et sonorisation? Il y a de quoi… Faut juste que les amis concernés se manifestent et soient disponibles… en attendant faisons bouger des images.
Vendredi 29 avril de 14h à 18h : Atelier Monotype/typo (attention atelier de 4h)
L’encre, le papier, les matières, les formes, les mots, la presse et les outils : de la nourriture pour les neurones. L’atelier monotype se pratique en technique libre et adaptée à vos demandes – il me tarde d’avoir les mains sales et les synapses en mouvement.
Et tous les ateliers sont “à la carte”, toute l’année – pas uniquement pendant les vacances scolaires.
N’hésitez pas à passer par là pour mettre en oeuvre ce qui traine au fond de votre rétine, on adore trouver des solutions à des envies qui demandent à être exprimées, imprimées, filmées ou échangées.
Vous avez besoin d’un espace de travail, de réflexion, de composition, si ça se trouve j’ai la solution : l’atelier reste ouvert à toute suggestion selon les possibilités et contraintes. Sinon venez boire un thé et me raconter vos aventures, j’aime bien aussi…
Enfin, je vous annonce déjà le prochain Tea Time, toujours à 17h, le dimanche 1er mai : un duo improbable, pour changer, viendra mettre des impressions poétiques et ludiques dans le creux de votre cou, leur souffle ne manquera pas de vous charmer… encore une rencontre sauce Papeterie rurale… vous en saurez plus d’ici peu.
Vous nous avez manqué dimanche à la papeterie lors du tea time Stick de Bob Cougar. Votre timidité vous joue des tours, nous saurons y remédier… et ma générosité n’a pas de limite et c’est avec plaisir que je vous invite à découvrir un morceau ou deux sous forme de film et par écran interposé, c’est moins sexy, moins cosy qu’un dimanche ici, mais faudra s’y faire – et être là la prochaine fois.
Pour les plus farouches mais curieu-se-x, sachez que l’expo est visible jusqu’au 17 avril (prochain Tea Time en musique) dans l’antre de l’atelier et l’écrin de la Papeterie des Arceaux à Grand Brassac City rurale. On aime les liens, suivez donc celui-ci…
Sur une échelle avec Richter ou comment une valise vole.
“Stick’em up” dirait la Cowgirl rurale à l’Indien citadin, mais ici, y’a pas que des Cowboys et des Indiennes, y’a des Cougars aussi des fois, entre autres réfugiés de l’humanité, hommes volants, costumes inquiétants, poupons décadents, illustrations ciblées, masques filtrés ou Gremlins affamés…
C’est l’heure du TeaTime qui sonne et résonne dans le séisme des choses qui déboulent autour de nous sans crier atchoum :
TeaTime “Stick” le dimanche 13 mars à 17h –
Oui c’est bien ça “Stick” comme “coller” – et non, désolé, non, il ne s’agit pas du stick qu’on met sur ses lèvres gercées en manque de baisers, pas prévu de faire du sport non plus si ce n’est avec Richter sur une échelle de magnitude indéterminée, ce n’est donc pas ce stick là, pas celui qu’on balance au loin à l’animal qui remue de la queue heureux de jouer avec l’humain, bien que, l’analogie peut déraper rapidement vers des associations inattendues. Vu ce qui se prépare dans l’atelier, les sismographes auront de quoi animer leurs soirées à thème si populaires entre praticiens de l’incertitude. Et c’est bien là le truc… des associations, des échelles, des incertitudes bien calées.
Revenons aux vaches et aux tortues géniales qui broutent paisiblement, les pieds bien ancrés au sol, insensibles au bâton qui vole.
Ce teaTime sera visuel et convivial : une petite perf’ avec Bob Cougar pour vous aider à entrer dans un monde particulier. Oui, il viendra coller ses images sur nos murs version XL, sous vos yeux. Et soyez prêt-e-s, c’est pas si simple, l’échafaudage tiendra le temps de l’exécution, alors la ponctualité au pied de l’échelle est requise, en manquer une lichette serait regrettable; monter d’un échelon sur l’échelle de Richter par des chemins communaux valise en main, c’est dans nos cordes et l’amplitude sera de mise, ça va secouer sous vos pieds.
Après l’attraction toute en action, entrez examiner tranquillement et de plus près le brassage visuel des images, des souvenirs intimes, des références culturels, médiatiques ou sociaux du Street Artist, qui vous collera bien volontiers quelques associations d’idées dans la rétine, dans l’oreille ou sous la ceinture.
Et non, encore non. Ni les Indiens, ni les Cowgirls, ni Richter, ni le Street Art ne sont réservés qu’aux agglomérations grouillantes et dégoulinantes. Ils se délectent, se combinent, se déploient, se dégustent tout aussi bien un dimanche à la campagne.
Prévoyez l’imprévisible. Nous avons de nombreux murs ici et sur chaque surface plane ou sonore, vous aurez la joie et la stupeur de découvrir les détournement et les installations numériques, ludiques, politiques, érotiques, bordéliques et énigmatiques, et ça manque pas d’humoristique non plus, quand son médium artistique et guide spirituel s’appelle Bob Cougar.
Oui, c’est avec des trucs plein les yeux que vous repartirez de là, mais pas que, on n’oserait pas vous laisser partir le ventre vide, ni la bouche sèche, ni les oreilles tristes, ni le nez déçu… c’est un TeaTime à la Papeterie des Arceaux tout de même.
Un Stick avec Bob aux manettes, on vous y attend, venez sans hésiter pour en voir plus.
Et j’oubliais presque, comment une valise vole – mais vous le verrez au moment venu.
Et oui les journées se rallongent… et il est temps de s’y mettre.
Les ateliers de la Papeterie des Arceaux sont ouverts toute l’année, que ce soit pour travailler sur votre projet de film, de gravure, de reliure ou de création avec l’aide et tout le savoir-faire d’ici. Passez pendant les vacances pour une séance d’initiation de 3h à 4h… et vous avez le choix.
À votre demande, 3 ateliers sont déjà calées et il reste des places (on peut les refaire selon vos disponibilités) :
Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas voir, qu’on ne veut pas percer la glace en surface, qu’il n’y a rien qui se passe. La mare est endormie et oui, mais sous cette croûte de glace aux éclats à variations géométriques et abstraits, la vie est intense, bien que ralentie par le froid de saison. Évidemment.
Tout au fond, la vase épaisse et odorante est débordante d’activité, d’idées qui grouillent et ne demandent qu’a prendre forme – à l’occasion, quand les éléments seront propices… En attendant, les corps et la pensée ne cessent de se mouvoir. La magie s’opère sans l’approbation des passants impassibles, préoccupés par tant de choses qui échappent au reste. Souvent il faut juste créer le moment, l’occasion, l’espace-temps.
L’alanguissement de saison fond au contact de la chaleur des échanges timidement instigués, suffit de trouver ce lieu, de passer à l’action – même les grenouilles chantent ou se lamentent à chaque réchauffement intempestif… Les sons étouffés par les couvertures épaisses laissent passer l’envie d’être en vie et des mains pas si dociles, continuent les expériences tactiles à l’atelier. Naturellement.
Autant de narrations que d’individus, c’est une évidence. Tout ce qui est perçu n’a de sens qu’un temps dans un espace délimité par ces esprits volatiles – pas facile de se faufiler sans laisser une partie du tout. Ici il y en a pour chacun-e. Quelle anarchie quantitative de sensations emmitouflées, un souvenir efficace se lasse… Et c’est peut être pour ça qu’il ne faut rien lâcher; s’en échapper est la moindre des choses.
Et j’en reviens au lien qui doit se main/tenir à travers cette glace qui se forme de façon insidieuse. Poursuivre la perspective en pointillés au rythme désavoué. Dévoyer l’ensemble systématiquement, mais ne perdons pas le fil. Toujours y revenir et en extraire ces choses éphémères, s’offrir un moment, c’est toujours bon.
Je vous perds dans ces tournures alambiqués. Et oui… en fait, non, je vous invite à investir l’atelier malgré cette surface impénétrable due aux températures hivernales. Les narcotiques intellectuels et culturels rendent la vie plus supportable, mais c’est pas une raison pour se laisser faire. À vos outils, à vos envies et à vos souhaits ! Aiguisez vos instruments.
Aux recoins des idées imprécises et précieuses, offrez-vous un atelier là où vos mains et mots ne souffriront pas du froid, où votre cerveau et créativité auront du plaisir à de s’enrouler autour d’objets disparates qui forment un ensemble cohérent : venez fabriquer quelque chose que vous emporterez avec vous en attendant le réchauffement qui permettra d’y voir plus clair. Et surtout, n’hésitez plus à suggérer des moments, événements et projets à partager, la papeterie à peut être les moyens, les idées et les outils pour y répondre.
Sur ce je vous souhaite une bonne année à venir, et oui, je m’y plie et relance la machine qui est au ralenti.
À très vite donc, pour entamer des expériences et initiations à tout ce qui est proposé par ici.
Et vous vous en doutez : il fait bon à l’atelier. Il y a toujours quelque chose à goûter, essayer ou emporter, il serait dommage de ne pas en profiter !
Et n’oubliez pas de nourrir ces petits oiseaux avec lucidité ! Bisous, bisous !
Le moment des cadeaux approche et il vous manque encore le t-shirt « vulve » pour tonton, le t-shirt « Fuck the fairytale » pour la petite nièce, une reliure pour mère-grand, des cartes pour papa et maman, des gravures originales pour les frangin-e-s et des BD pour vos chéri-e-s… et oui on pense à tout et il y a tout à la Papeterie.
Passez ce weekend, c’est ouvert samedi de 15h à 19h et dimanche de 15h à 18h, exceptionnellement, ou passez dans la semaine, c’est ouvert tous les jours de 10h à 12h et de 15h à 19h avec atelier gravure lundi (14h), atelier Zhen Xian Bao mardi (14h), atelier reliure mercredi (complet), jeudi c’est atelier popup-kirigami (14h) et vendredi c’est vous qui choisissez (premiers qui appellent, premiers servis)… et n’oubliez pas de mettre des bons ou d’utiliser celui que vous avez reçu avec un grand sourire, c’est bon pour le moral !
Et la semaine suivante on reste ouvert à toute proposition – film animé, bidouillages en papier, monotype, reliure, gravure etc.
C’est le moment de se faire plaisir ou de faire plaisir autour de vous !
Le week-end du 4 et 5 décembre retrouvez une sélection de nos articles à Angoulême…
Passez déjà commande des agendas, carnets, livres ou t-shirts qui vous font envie afin de les avoir sur place (dans la limite du possible!).
Merci à Isabelle, Céline et Marie pour l’invitation à la Maison Isabelle, 37 Rue Hergé.
Ouvert au public de 11h à 19h30, samedi 4 et dimanche 5 – avec une belle sélection d’artistes et d’artisans de par là-bas (oeuvres originales, lettrage, sculptures, accessoires de mode, bijoux, vêtements vintage, céramiques, feutres, livres, reliures, t-shirt, gravures, carte et papeterie d’art…)
« Quand j’étais petite, j’allais avec mes parents à Nieuport. Lorsque je voyais passer des majorettes, je me glissais dans leurs rangs et marchais, avec elles, en cadence, je voulais devenir une majorette.
Je suis arrivée à Ostende, disais-je, au beau milieu d’un tourment, une rupture, la perte d’un amour, mon amour de longue date, mon partenaire depuis 25 ans.
Arriver à Ostende, dans cette période hallucinante, où chacun doit se terrer chez lui et ne plus avoir de chez soi.
Tenter de remettre de la perspective.
Quand j’ai entamé ce travail, c’était pour retrouver une forme d’apaisement. Par la peinture, poursuivre mes promenades, voir de la nature, reprendre du souffle.
Le confinement et ses absences de corps semblait en être le phare.
Mon idée était de faire un 360° en peinture, une sorte de champs/contre-champs, mêlant les peintures des paysages, et des textes érotiques.
Je pensais pouvoir révéler les amours secrètes des Flandres.
Ces textes, je les ai écrits, ils existent dans des carnets qui seront publié conjointement au livre d’Ostende.
Mais finalement une seule figure déambule sur la plage, Irène, suivie par trois Hommes en costume. Jamais on ne voit la rencontre, mais ils arrivent, ils descendent sur la plage.
Irène est une femme entre 50 et 60 ans. Elle descend sur la plage, par un escalier qui part du sommet de la dune, on la voit longer la digue, puis marcher sur la plage, lorsqu’elle arrive près de l’eau, elle retire son bustier … et le jette dans les flots.
Elle dégrafe son corset, elle retire ce qui l’étreint. Elle libère sa poitrine.
Elle se libère.
Cette plage, duquel le bleu a disparu, cette plage, mélancolique et déserte.
Est-ce vraiment du confinement qu’il s’agit ou du grand vide, de la solitude qui était la mienne en ce temps de rupture et de chagrin ?
Tout est venu inconsciemment, je n’ai rien prémédité.
Irène, cette femme, qui au seuil de sa maturité apprend à s’écouter et aimer son corps, alors même que ce corps n’est plus dans sa perfection, il commence à avoir des traces , des cicatrices, les marques du temps. C’est alors qu’elle va prendre confiance en elle; Elle se déshabille devant des hommes, prenant plaisir à se montrer.
Irène arpente la plage et petit à petit la couleur va entrer, la musique va se jouer. Des formes abstraites, douces, ou joyeuses, vont égayer le paysage, le recouvrir, une musique de fanfare va envahir l’espace.
La vie va entrer de tous les cotés, ce n’est pas la fin.
C’est en majorette qu’Irène sort du livre, on la voit tête haute et bâton tendu à bout de bras.
Hier, au moment, de faire le montage de ce livre, de trouver le meilleur agencement, tout s’est révélé à moi. Tout s’est comme illuminé. C’était comme une fontaine d’évidences.
Ce livre parle de l’expérience que je traverse : la rupture, les espoirs, l’avenir, l’oubli, le renoncement, mes questionnements en tant que femme, la ménopause, les rencontres, l’amour, le désir, le corps.
La rencontre à l’autre.
On ne se raconte jamais aussi bien que lorsque l’on tente à toute force d’y échapper.