Sous l’impulsion des apex et des plis nous avons fait voler les polyèdres et les triangles d’un berceaux à venir et d’un jardin à faire.
Le papier sous un autre angle, de la base à son sommet, leurs pyramides carrées, leurs prismatoïdes sont déterminées à vous enchanter. Tout est dit. L’inspiration de la forêt? Mais si. À vous de voir.
Et oui l’orage a fait tempête et les participants ont été trempés, mais pas à cause de l’atelier…
Pour les curieux voici le déroulement en images.
Dans l’ordre : préparation avec deux bacs, un papier « blanc » et un papier journal + boites à oeufs, que de la récup’!
Puis fabrication du matelas pour le couchage…
Passage à la cuve, couchage, customisation, et enfin séchage.
Séchage:
Bravo à Kate, Laurent, Caroline, Krystel et Fiona…
Hier un peu de fraîcheur, suite aux orages de dimanche, nous a permis de nettoyer et de préparer l’atelier en prévision des ateliers de cet été (oui! plein de place pour travailler – bientôt des photos), et voilà que nous avons de la visite : la boss, la patronne, celle qui dirige et décide a pointé son nez.
C’est bon signe ! Le navire des Arceaux est entre de bonnes pattes…
En août, il y aura aussi des ateliers dont pâte à papier et modelages en papier, carnet cousu, origami d’animaux, carnet sans colle ni fil, atelier papier animé, Zhen Xian Bao, gravure sur bois ou lino…
Les ateliers sont à 36 euro (tarif normal unique pour 3h d’atelier) mais nous proposons des tarifs « famille », et des tarifs dégressifs si vous souhaitez participer à plusieurs ateliers, sauf en film animé, tarif unique de 10euro/ heure/ personne.
Des boites. Des origamis. Des plantes au microscope. Ben voilà ça donne ceci. En attendant qu’il fasse moins chaud dans l’atelier…
Boites en papier plié et découpages sur plusieurs niveaux, papier Khadi 210gm et Lana Colours 160gm, dimensions 10cmx10cmx5cm, intérieur 4 compartiments de 4,5×4,5cm.
Les images ne seront pas oubliées, elles sont. Concentration et mouvement méditatif. Gouges. Bois. Rouleaux. Encre. Presse. Chaleur aussi! (alors que quelques goûtes ont décidées à lâcher leur fraicheur sur nous, il faudra penser à isoler cet atelier un jour…)
Une histoire s’est écrite à 12 mains apprenties et 4 mains adroites, toutes ont apporté à la constellation imaginaire avec adresse et conviction.
La fabrication du papier est un procédé simple mais qui demande de la patience, un peu de place et de la curiosité.
Il est possible de faire du papier à partir de quasiment n’importe quelle fibre végétale, mais nous avons découvert que les feuilles d’artichaut ne s’y prêtent pas sous cette forme : les fibres restent accrochés au tamis – je vais donc passer quelques heures à chercher le pourquoi et essayer d’y remédier, coooool…
Fabriquer du papier c’est pas juste génial, créatif et intéressant, c’est aussi utiliser les ressources naturelles que nous avons ici pour fabriquer un support qui nous sert quotidiennement :
Le lilas vient du village, toute l’eau (et il en faut!) vient de la cuve d’eau de pluie, lorsque j’utilise de la cendre (solution alcaline pour la cuisson) elle vient de la cheminée du voisin, mais je pourrais aussi utiliser la cendre des petits bois qui restent des cueillettes – cuissons – écorçage pour cuire les végétaux à la place du gaz! – et brûler le bois, au lieu d’en faire des grigris qui ont finis autour de la mare! … bref aucune perte lorsqu’on est bien organisé.
Voici comment nous avons fait ce mardi 8 mai, une fois de plus c’est une façon parmi d’autres et il nous en reste à explorer…
Cueillette, ébranchage, découpage, hachage et cuisson.
Puis mixage, mélange, tissage et couchage.
Cela donne des feuilles fait par nos mains de tous les ages…
Je montre « une » façon de faire, il y en a d’autres, plus ou moins compliquées, plus ou moins intéressantes et vous pourrez ajouter des « apprêts » qui conviennent selon l’utilisation du papier (impression, reliure, dessin, écriture, encres, pliages, cartonnage, déco etc) mais ça, c’est un autre atelier…
J’ai pris des branches de lilas, (“comme les frelons!”, me l’a fait remarquer Emma), mais n’importe quelle écorce devrait faire l’affaire, c’est juste une question de ce que nous avons sous la main et surtout de ce qui n’est pas nocif! Si vous avez un doute protégez-vous – gants, masques et vêtements appropriés! – et cuisez en extérieur pour éviter des émanations dangereuses…
Le but de la manipulation est de récupérer les fibres de l’écorce, pour fabriquer nos feuilles à partir de la pulpe. Je prends aussi de l’avance pour l’atelier de mardi ; la « pâte de lilas » sera une des bases de vos feuilles de papier faites main, mais il faut tout de même un certain temps de préparation… (et merci à Iorwen pour le lilas et toutes les autres plantes et fleurs qui sont sous presse).
Étape par étape:
Cuire les branches à la vapeur. J’utilise un grand fait-tout et la “marguerite” (ou “vaporette”) comme quand je cuisine. Faites au plus simple.
Pensez à utiliser de l’eau de pluie : non seulement c’est écologique, c’est aussi une ressource “gratuite” et en plus elle contient moins de produits chimiques.
Selon la taille des branches, prévoyez entre 1 et 4h de cuisson (pensez à rajouter de l’eau au cours de la cuisson).
À quel moment c’est cuit? Il suffit de vérifier que l’écorce et l’écorce intérieure se détachent facilement de la branche. Vu la taille de ma casserole, j’ai fais de petites sections (donc plus de travail d’écorçage, mais c’est pas plus pénible que d’éplucher des patates ou d’écosser des haricots!)
Séparez les différents éléments : écorces, branches
L’écorce intérieur est plus claire et sert pour des feuilles « unies », l’écorce extérieure est plus foncée et sert pour des feuilles avec plus texture…
Je vais utiliser l’écorce extérieur et l’écorce intérieure mais séparément, pour avoir des résultats différents…
Le petit bois qui reste aurait dû servir à alimenter le feu pour faire cuire les écorces, mais je ne suis pas encore à ce niveau là… on en fera bien autre chose!
Et maintenant je laisse sécher, juste pour “blanchir” légèrement l’écorce et la cuire à nouveau pour fabriquer la pâte à papier, comme avec les autres végétaux.
À mardi pour ceux et celles qui veulent essayer et qui veulent continuer l’expérience. (Prévoir des gants de protection et des vêtements adaptés…)
Work in progress – Travaux en cours… à suivre! Et comme vous vous en doutez, le matériel nécessaire est disponible à La Papeterie des Arceaux : gouges, lames, lino, gomme (plaque de gomme), papier. Jean-Christophe Long est là pour vous guider et vous conseiller, of course.
Papiers reliés et petites mains qui plient et relient des papiers pliés. Atelier simple et très satisfaisant par son résultat « assuré ». Voici comment faire un carnet sans colle ni coutures :
Préparer les cahiers (ici cinq feuilles de 42/30 soit un A3 de 140g type dessin, pliées en deux, soit 4 pages par cahier, ce qui nous fera un carnet de 20 pages) Façonner le dos en accordéon (accordéon qui doit faire la largeur de vos ouvertures, laisser assez de longueur pour la couverture) et assembler :
Chaque pli doit s’emboiter dans une ouverture. Ouverture faite au cutter à égales distances. Plus votre carnet est grand plus vous aurez besoin d’ouvertures et « d’accordéons » pour maintenir le dos de la reliure, notre dos fait 20cm nous avons fait deux ouvertures de 3cm, à 5cm d’écart.
Maintenir les cahiers avec une autre bande de papier comme dans un tissage…
Vous pouvez aussi maintenir les bandelettes avec des rubans, des plantes, des tiges en tous genres, mais nous avons choisi du 100% papier sur ce modèle.
Confectionner la couverture avec un carton d’emballage ou tout autre carton souple. Et pas besoin de se « ruiner », utilisez ce que vous avez sous la main…
Ajuster les bandes de papier et prendre la mesure pour le dernier tissage.
Pour un effet « pop » laisser le côté « marque » visible, c’est un détournement plutôt sympathique. Pour un résultat « sobre » utiliser l’intérieur « brut » du carton. « Et voilà », comme on dirait en cuisine :
Une reliure sobre sans colle ni couture. Juste du papier et de la patience…