Des carnets fait main avec la technique de l’accordéon : minutie et précision. Véronique a choisi de faire le dos avec du papier-tissu (donc avec de la colle, mais n’empêche que les cahiers tiennent entre eux sans colle!)
Carnet d’écriture : 7 cahiers de 10 pages, 20x14cm, dos en accordéon sans colle, couverture carton fin, Khadi Paper – Lokta 60gm.
Et pendant ce temps là Sasha a fini de personnaliser la couverture son agenda scolaire… (couverture en carton rigide avec toile noire et dessin au Liquide Chrome de Molotow)
Et oui l’orage a fait tempête et les participants ont été trempés, mais pas à cause de l’atelier…
Pour les curieux voici le déroulement en images.
Dans l’ordre : préparation avec deux bacs, un papier « blanc » et un papier journal + boites à oeufs, que de la récup’!
Puis fabrication du matelas pour le couchage…
Passage à la cuve, couchage, customisation, et enfin séchage.
Séchage:
Bravo à Kate, Laurent, Caroline, Krystel et Fiona…
L’été 2017, sur le conseil de notre amie Iorwen, Sandra et Wally Wallman ont fait don de leur métier à tisser à l’atelier de la Papeterie des Arceaux (merci d’ailleurs). Bel objet. Bel outil. Que de pistes.
Après avoir fait un essai qui a satisfait une certaine curiosité et un besoin de comprendre les machines et leurs capacités, à la fois simples et complexes, le tout est resté dans l’atelier à attendre que le lien se fasse entre les objets, le lieu et les personnes, que la création demande un support, que se tisse le mouvement.
Puis à la fin de l’hivers, Joan Kendall a fait don de fils, de cotons et de 2 fuseaux pour completer le métier à tisser et encourager le mouvement. Mais comment s’y prendre pour ne pas se perdre dans toutes ces possibilités.Dans ces sacs il y a des dizaines de pelotes de toutes natures et de toutes les couleurs.
Une pelote tombe et roule au milieu de la pièce. Joan m’explique que c’est une pelote de fil de papier.
Et puis voilà, sans rien demander, depuis un peu plus d’une semaine le fil se fait au fuseau.
Mais fils de papier. Fils de fibres de papier. Le fuseau tourne et on explore les possibilités. Un nouveau support pour la reliure, l’impression et le papier en volume, des objets arrivent par flots.
Alors on cherche comment améliorer, peaufiner, comprendre, expérimenter…
Arrive le “Shi-fu”, pas celui du panda, celui du kami-ito (lamelle de papier) et du koyori (papier « tordu » ou corde de papier)), l’inspiration est là : le Shi-Fu est un processus de fabrication de « fil de papier » qui est ensuite tissé avec du coton ou de la soie. Le tissage de papier, le tissage du Khadi, du papier journal, du kraft … de façon simple mais subtile avoir un tissu de papier, sans tomber dans les pièges tendus et en savourant la recherche. Trouver un sens là où on ne s’y attendait pas : alors tisser du papier devient une évidence. Le « truc » qui était là et qu’on n’arrivait pas à formuler. Les idées s’emboitent, se multiplient, se chassent, se bousculent mais une chose reste : le papier.
Si parmi vous il y a des connaisseurs, passez nous voir, ici il y a des tonnes de questions à poser… Déjà maitriser le fil-papier et le fuseau. Et pourquoi pas le rouet. Ensuite tisser, relier, imprimer, plier et recommencer.