Le paradoxe du nuage de lait

La mémoire est une chose paradoxale au même prix que le temps, l’immunité, les schèmes, l’amour et le fromage – entre autres… La récurrence et l’évocation me susurrent qu’il est bon de s’y remettre. Je ne saurai retarder ce qui n’est plus d’actualité, et pourtant voilà qu’il est nécessaire de regarder ses cicatrices comme des symboles non-conventionnels du passage des actions inexistants au temps présent, histoire de m’en rappeler si besoin. Les cicatrices laissent des traces indéniables de ce qui s’est passé, je ne pourrai le nier, mais à force de raconter l’origine de celles-ci je suis tentée de broder d’autres images par dessus. Un iceberg dans le cortex, fil et aiguille en main. Faire des originaux à partir de copies et de projections de réalités décalées, faire peau neuve après l’impact avec la réalité d’autrui, aussi brutale soit-elle, c’est possible, si on laisse couler. Les accidents ponctuent un temps passé à faire ce qu’on avait à faire, poussé par le besoin de continuer, on ne pourra pas dire que c’était le moment. C’est toujours jamais le moment, nous en conviendrons. Le souvenir n’est jamais qu’un double d’un moment éphémère par nature, d’un instant passé, déjà joué, déjà-vu, ou à venir mais que cela ne vous empêche pas de repasser par là.

Moulinez-vous donc dans la mobilité immobile de l’innocence, de la curiosité, de la désillusion, de l’amour, de la tristesse ou de la plénitude des textes, images et musiques proposés

le 18 septembre à 17h par Mill

ce duo apprécié pour ses qualités Ektachromes, sans inversions de valeurs chromatiques, ni sensorielles, qu’on suit depuis qu’il existe et dans différentes formes, faite de souvenirs épars. Pourtant, vidéo à l’appui, je peux dire que mon souvenir de leur travail est percutant et répercutant. Dans la suite logique des paradoxes nourrissants, prenons le temps de fabriquer de nouveaux souvenirs à partir de récup’, de gestes précis et de mots dissous dans un langage en mouvement.

Et le paradoxe du nuage de lait restera entier…

« Rien de plus intemporel, de plus innocent que le fait de réunir des images, des objets, des oeuvres. Rien de plus salutaire que ce geste de conservation de ce qui pourrait disparaître. C’est aussi jouer avec le temps, partir à la recherche d’un temps passé, d’un temps perdu, d’une mémoire cachée, espace voué à la mémoire intime, inconsciente et à la contemplation ». 

Hans Belting – pour une anthropologie des images 

 

A l’heure où le numérique a envahi notre quotidien et nous assaille d’informations et d’images en mouvement, Will arrive comme un contre-point dans ce flux incessant, pour remettre au goût du jour, des «ancêtres» du son et de l’image, et proposer l’adaptation d’une oeuvre littéraire en musique avec de l’image fixe. 

Ce n’est pas une lecture, c’est un concert ayant pour trame une oeuvre littéraire. C’est une adaptation contemporaine qui offre une nouvelle dimension à l’interprétation d’une histoire. Le récit est recomposé par touche impressionniste, dans une mise en espace. « Rien de plus intemporel, de plus innocent que le fait de réunir des images, des objets, des oeuvres. Rien de plus salutaire que ce geste de conservation de ce qui pourrait disparaître. C’est aussi jouer avec le temps, partir à la recherche d’un temps passé, d’un temps perdu, d’une mémoire cachée, espace voué à la mémoire intime, inconsciente et à la contemplation ». 

 

Pour construire la trame visuel de ce concert-fiction le duo Mill a fait le choix de puiser dans des images existantes, des images d’amateurs et de professionnels, des images collectées, des images oubliées qui peuvent se partager ; les diapositives a donc était leur support d’investigation. Au grès de cette collecte, plus de 4000 diapositives ont été récoltées, seulement une centaine ont été retenues pour le projet. 

Pour composer la trame sonore, les musiciens ce sont appuyés sur les sentiments qui traversent l’oeuvre, les états émotionnels et psychiques du personnage (l’innocence, la curiosité, la désillusion, le sentiment amoureux, la tristesse, la plénitude…) 

Le récit de la nouvelle de Stevenson a ainsi été recomposé par les 3 médiums texte – musique – image 

 

Les musiciens qui composent le duo MILL, Delphine Barbut et Florent Pelage ont imaginé ce concert-fiction alors qu’ils étaient à la recherche d’un support pour structurer leur musique, majoritairement instrumentale, sans structure de couplets/refrain, en perpétuelle progression. Ils ont choisi de s’appuyer sur une histoire, celle de Will du moulin, personnage de RL Stevenson. 

L’idée d’une mise en lumière et en image de certaines scènes du livre est venue assez naturellement pour mieux étayer la poésie du texte. 

Un deuxième postulat c’est rapidement imposé à eux : celui de travailler sur un projet en dehors de toutes connexions numériques. Une proposition en résonnance avec le personnage de Will, qui dans ses choix agit à contre-courant. 

Ils ont donc choisi d’opérer avec du matériel et des objets obsolètes. 

“Les voyages faits et les voyages non-faits, sont simplement un prétexte et la matrice d’un voyage sans fatigue ni arrivée, qui réinvente à chaque instant son voyageur et aussi son chemin et son but ” Roberto Juarroz – Quinzième poésie verticale 

Ce concert-fiction s’est inspiré d’un personnage de RL Stevenson, Will, symbole de l’homme dans sa quête de nouveaux espaces, dans son rapport au territoire, à sa condition, à ses limites. Au fil de l’histoire, le personnage devient ce voyageur passif pris en duel entre les notions de mobilité et d’immobilité, et nous mène petit à petit vers son voyage intérieur. 

A l’heure où notre société remet sans cesse en question les notions de mobilité et de consommation, l’histoire traite le sujet de façon intemporelle et atypique. 

Dans un dialogue constant entre son et en image, ce spectacle propose de la musique live dans une ambiance cinématographique, proche des états émotionnels du personnage. Sur scène le duo joue avec de la projection diapositives, en incluant des extraits du texte diffusés sur un magnétophone à bande, des bruitages sur platine vinyle. 

Tea’ser 

Delphine Barbut (guitare/voix/projection) 

Chanteuse et guitariste dans divers formations rock, folk et musiques expérimentales, c’est avec le projet solo Lady Calling que Delphine a mis peu à peu sa musique au service de différents supports artistiques. On la retrouve actuellement aux côtés de la compagnie VIRUS (théâtre de rue) avec qui elle a réalisé des concerts pédagogiques, la compagnie HUMAINE (danse contemporaine) ou à l’occasion de collaboration plus spontanées autour de lectures. Elle a contribué à la création du Cursus musiques actuelles au CRD de la Dordogne, en tant qu’intervenante en guitare électrique et composition. Elle anime avec le Musée du Périgord, des ateliers de médiations (notamment auprès du public de centre sociaux, Ehpad, foyer éducatif…) pour la mise en son/musique d’expositions. 

Florent Pelage (basse/clavier/projection) 

Il a suivi des cours de contrebasse et fréquenté la classe d’électro-acoustique au Conservatoire d’Angoulême, tout en pratiquant la basse électrique. Bassiste au sein de diverses formations, il a notamment oeuvré dans le duo Ciel Gris. Il est également électro-technicien et passionné d’amplification à lampes, ce qui l’amène à créer des prototypes d’amplis ou tous autres appareils agissant sur le travail ou la modulation du son. Des compétences largement exploitées dans ce projet. 

Soundcloud

Bancamp

 Durée : environ 45 minutes 

(Initialement, ce projet a été soutenu et réalisé grâce aux résidences à la Gare Mondiale à Bergerac, à la galerie Verbale le Paradis, au Lycée agricole de Coulounieix-Chamiers, au Centre multi-média de Neuvic s/l’Isle, l’Agence culturelle Dordogne Périgord. )

Cinégravure/ WREK à la Papeterie

“WREK est le nom d’un projet xylogravé qui se propose de recycler des images trouvées sur le réseau Internet tout se passant comme si Internet était une vaste décharge publique d’images en tous genres. Le choix des images est fait selon au moins deux critères. D’une part, il s’agit de choisir des images qui disent quelque chose à propos des images. Autrement dit, il s’agit de choisir des images qui « réfléchissent » aux images. D’autre part, il s’agit de choisir des images qui appartiennent aussi bien à la culture populaire des comics qu’à la culture savante du cinéma de Tarkovski, par exemple.

Image xylographe inspirée de Charlie Chaplin

Dans un premier temps, les images sont sélectionnées sur l’écran. Ensuite, elles sont transposées via le dessin sur une plaque de bois en contreplaqué. Puis la gravure est taillée et imprimée. Progressivement un monde d’images se constitue, un monde dans lequel les images communiquent entre elles et dont le spectateur ou la spectatrice peut concevoir librement un ensemble de relations. Ensemble de relations qui finit par constituer une narration.” O.Deprez, août 2022

La Papeterie pousse un peu plus loin l’expérience d’Olivier et recycle à son tour les images produites lors de l’atelier. En atelier stop motion, “réanimer” ces images fixes, qui à l’origine sont en mouvement, en animation traditionnelle. La technique utilisée est naturellement le papier découpé sur banc titre, un lien est amorcé. Faite de “contraintes”, semblables à celles de la gravure, cette technique d’animation reste très accessible.

Voici un exemple de “cinégravure”, “Don’t tell me how to mix the mortar !”, film expérimental réalisé à la Papeterie des Arceaux à Grand-Brassac, fait de techniques mixtes mêlant archives, gravure sur bois et papiers découpés.

Stop motion et réalisation : Laura Leeson/ Gravures : Frank Brody, Jean-Christophe Long, Laura Leeson et Olivier Deprez/ Son : Kai Pfeiffer

Chaque année vous pouvez participer à l’expérience Cinégravée, en gravure, en animation, ou encore à la sonorisation… “la gravure sur bois en noir et blanc est une source de réinvention sans fin (tout comme l’image animée, le found footage et le mashup pratiqués à la Papeterie sur banc titre en multi-plan (superposition de plaques)), d’autant plus lorsqu’elle se branche sur l’épopée bordélique du réseau Internet. (…) On obtient alors les bases d’une nouvelle narration hybride, un récit fait d’éclats par tou.te.s et pour tou.te.s. Un récit en images fixes qu’on peut aussi animer et créer ainsi une version gravée et animée”, des images recyclées à l’infini.

Le film d’animation traditionnel, en image par image, est une “mécanique”, une façon de concevoir le mouvement contraint par la forme même des découpages et des associations visuelles. La narration (expérimentale) entraine le corps dans un langage presque oublié et pourtant à la portée de tou-te-s. Ces ateliers professionnels, bien que DIY, sont une (ré)ouverture sur ce qui existe déjà, sur toutes ces choses à recycler.

Pour participer à un atelier, pas besoin de savoir dessiner ni de savoir animer ni de savoir quoi que ce soit. Tout s’apprend. On a besoin que d’un peu de volonté, de plaisir de graver et d’imprimer, de voir les images et la narration évoluer, image par image. Et pour seul matériel le désir d’œuvrer.

En Juillet & Août? C’est comme et quand vous voulez, enfin presque…

Le mois de juin a débuté dans des textes engagés, des images décalées et des échanges militants lors du festival Raisons Sensible au RING de Toulouse avec le CRS (Collectif des Raisons Sensibles). Si vous l’avez raté, nous remettons ça asap. 

Puis le mois s’est enchainé, en image par image, en milieu scolaire à initier plus de 270 enfants entre Sainte Eulalie d’Ans, Piègut, Nontron, Grignols, Saint Astier, Mareuil ou Beauronne au stopmotion pour Ciné Passion (École et Cinéma) et à filmer pour vos besoins et projets scolaire ou artistiques.

Mais ça y est, de retour à la Papeterie (oui je vais répondre à vos mails, appels et commandes dès que possible), le vie suit sont puta** de chemin. Mais ça fait du bien – et de sortir et de revenir d’ici et là. Surtout de là! 

Bon, oui, je n’ai plus de fenêtres depuis le petit épisode glacial du 20 juin; mais, malgré que je côtoie des planches de bois en guise de vue imprenable du biotope plus si top de mon écosystème ambiant qui se remet doucement, je maintiens les ateliers de cet été; le bombardement de grêle ne nous aura pas épargnés, mais ça ne change rien au programme.

En juillet vous pourrez vous initier du mardi au samedi de 14h à 18h au kirigami, à l’origami, à la fabrication de papier, à la reliure, au monotype ou au stopmotion et bien sûr à la gravure (mais uniquement les lundis ou mercredis pour la gravure). De toutes façons c’est sur réservation, minimum 24h avant pour tous les ateliers et entre deux festivals. 

La boutique sera fermée par-ci par-là, donc : retrouvez-nous soit à Saint Aulay les 9 et 10 juillet au festival FOCUS, autour du livre, de la reliure et des mots, soit dans les Pyrénées au festival de BD Plouk les 22-23-24. 

Hey ! Quand je vous dit “comme et quand vous voulez ou presque”, c’est pas pour du beurre.

En août idem pour les ateliers, sauf le 3 août où vous nous trouverez au Festival du livre du Buisson de Cadouin et la semaine du 8 au 12.

Cette semaine là, Olivier Deprez et moi, nous vous avons concocté une semaine imbibée d’images gravées-imprimées, de mouvements chaotiques sur pellicule numérique et de sons improvisés par des mains accoutumées, pour le plaisir de toutes vos contradictions…

Olivier sera là pour vous faire gratter du bois, démanger vos cervicales et répondre à vos besoins insoupçonnées d’images de l’inconscient collectif. Les impressions qui en découleront seront passées au banc-titre à raison de 12 images par seconde (oui hein, faut pas non plus exagérer) puis à la moulinette sonore de musicien-ne-s disponibles et motivé-e-s pour donner une texture supplémentaire à tout ça. (on attend toujours les confirmations).

La gravure sur bois en noir et blanc est une source de réinvention sans fin, d’autant plus lorsqu’elle se branche sur l’épopée bordélique du réseau Internet. Imaginons de revisiter les Looney Tunes, par exemple. Imaginons les Quoi de neuf Docteur ?, les Bip bip, les Dafy Duck et autres Bugs Bunny. Imaginons les gravés, imprimés en noir et blanc et mixés avec des Popeye, des Olives. Surfons encore sur la toile et ajoutons des images tirées du Dictateur de Charlie Chaplin ou des scènes d’acrobatie de Buster Keaton. On obtient alors les bases d’une nouvelle narration hybride, un récit fait d’éclats par tou.te.s et pour tou.te.s.

Un récit en images fixes qu’on peut ensuite (ré)animer en image par image et créer ainsi une version gravée et animée des Looney Tunes. Là-dessus ajoutez une option sonore improvisée par des mains et des oreilles qui voient les décalages temporels, et on y est, dans cet espace réinventé à l’image et au son (d’a)près, d’ici et de maintenant. On y recrée ces sens inattendus. Les tensions, les frictions et les intentions retrouvent leur panache. 

Pas besoin de savoir dessiner, ni de savoir animer, ni de savoir quoi que ce soit. Tout s’apprend. On a besoin que d’un peu de volonté, de plaisir de graver et d’imprimer. D’un peu de patience à raison de 24 (12) images par seconde, de vouloir épouser les sinuosités du bois, du son, de savoir regarder et écouter. 

Avec pour seul matériel le désir d’œuvrer, et nous vous y invitons.

Résumons, c’est simple :

Juillet : à la carte (sauf dates précisées plus haut)

Août : à la carte (sauf dates précisées plus haut)

9-10 août 10h – 19h : stage xylogravure, amateurs et confirmés avec Olivier Deprez

11 août 14h – 18h : stopmotion en papier découpé et articulé, à partir des gravures réalisées

12 août 19h : apéro’impro’ciné

Tarifs : 

Ateliers “habituels” : 36€/ pers (3h) ou 45€/pers (4h)

9-10/08 Atelier Xylogravure avec Olivier Deprez: 200€ (16h).

Places limitées.

50% du règlement payable à l’avance pour réserver votre place.

Logement et repas de midi à votre charge : de nombreux campings et gîtes entre 5 et 20mn d’ici, c’est aussi possible de réserver des repas au bar de Grand Brassac qui vient tout juste de réouvrir…

11/08Atelier Stopmotion Looney Toons : 10€/h/ personne vous pouvez animer 1, 2, 3 ou 4h selon les places et votre inspiration, je m’occupe du reste. Sur réservation, places limitées.

12/08 Apéro’Ciné’Impro prix libre : installation visuelle et sonore + projection à partir de tous ces éléments très clairement positionnés pour le décollage olfactif des neurones assommés mais réceptifs.

“That’s all folks” comme dit si bien le lapin anthropomorphe.

Et sinon dans le monde tout va bien…

Tea Time Stick

Vous nous avez manqué dimanche à la papeterie lors du tea time Stick de Bob Cougar. Votre timidité vous joue des tours, nous saurons y remédier… et ma générosité n’a pas de limite et c’est avec plaisir que je vous invite à découvrir un morceau ou deux sous forme de film et par écran interposé, c’est moins sexy, moins cosy qu’un dimanche ici, mais faudra s’y faire – et être là la prochaine fois.

Pour les plus farouches mais curieu-se-x, sachez que l’expo est visible jusqu’au 17 avril (prochain Tea Time en musique) dans l’antre de l’atelier et l’écrin de la Papeterie des Arceaux à Grand Brassac City rurale. On aime les liens, suivez donc celui-ci…

Pour en savoir plus c’est par

Richter fait ses valises

Sur une échelle avec Richter ou comment une valise vole.

“Stick’em up” dirait la Cowgirl rurale à l’Indien citadin, mais ici, y’a pas que des Cowboys et des Indiennes, y’a des Cougars aussi des fois, entre autres réfugiés de l’humanité, hommes volants, costumes inquiétants, poupons décadents, illustrations ciblées, masques filtrés ou Gremlins affamés… 

C’est l’heure du TeaTime qui sonne et résonne dans le séisme des choses qui déboulent autour de nous sans crier atchoum : 

TeaTime “Stick” le dimanche 13 mars à 17h – 

Oui c’est bien ça “Stick” comme “coller” – et non, désolé, non, il ne s’agit pas du stick qu’on met sur ses lèvres gercées en manque de baisers, pas prévu de faire du sport non plus si ce n’est avec Richter sur une échelle de magnitude indéterminée, ce n’est donc pas ce stick là, pas celui qu’on balance au loin à l’animal qui remue de la queue heureux de jouer avec l’humain, bien que, l’analogie peut déraper rapidement vers des associations inattendues. Vu ce qui se prépare dans l’atelier, les sismographes auront de quoi animer leurs soirées à thème si populaires entre praticiens de l’incertitude. Et c’est bien là le truc… des associations, des échelles, des incertitudes bien calées.

Revenons aux vaches et aux tortues géniales qui broutent paisiblement, les pieds bien ancrés au sol, insensibles au bâton qui vole.

Ce teaTime sera visuel et convivial : une petite perf’ avec Bob Cougar pour vous aider à entrer dans un monde particulier. Oui, il viendra coller ses images sur nos murs version XL, sous vos yeux. Et soyez prêt-e-s, c’est pas si simple, l’échafaudage tiendra le temps de l’exécution, alors la ponctualité au pied de l’échelle est requise, en manquer une lichette serait regrettable; monter d’un échelon sur l’échelle de Richter par des chemins communaux valise en main, c’est dans nos cordes et l’amplitude sera de mise, ça va secouer sous vos pieds.

Après l’attraction toute en action, entrez examiner tranquillement et de plus près le brassage visuel des images, des souvenirs intimes, des références culturels, médiatiques ou sociaux du Street Artist, qui vous collera bien volontiers quelques associations d’idées dans la rétine, dans l’oreille ou sous la ceinture.

Et non, encore non. Ni les Indiens, ni les Cowgirls, ni Richter, ni le Street Art ne sont réservés qu’aux agglomérations grouillantes et dégoulinantes. Ils se délectent, se combinent, se déploient, se dégustent tout aussi bien un dimanche à la campagne.

Prévoyez l’imprévisible. Nous avons de nombreux murs ici et sur chaque surface plane ou sonore, vous aurez la joie et la stupeur de découvrir les détournement et les installations numériques, ludiques, politiques, érotiques, bordéliques et énigmatiques, et ça manque pas d’humoristique non plus, quand son médium artistique et guide spirituel s’appelle Bob Cougar. 

Oui, c’est avec des trucs plein les yeux que vous repartirez de là, mais pas que, on n’oserait pas vous laisser partir le ventre vide, ni la bouche sèche, ni les oreilles tristes, ni le nez déçu… c’est un TeaTime à la Papeterie des Arceaux tout de même.

Un Stick avec Bob aux manettes, on vous y attend, venez sans hésiter pour en voir plus.

Et j’oubliais presque, comment une valise vole – mais vous le verrez au moment venu.

Bisou, bisou, bisou

Time for more fun – Il est temps de s’amuser encore

Et oui les journées se rallongent… et il est temps de s’y mettre.

Les ateliers de la Papeterie des Arceaux sont ouverts toute l’année, que ce soit pour travailler sur votre projet de film, de gravure, de reliure ou de création avec l’aide et tout le savoir-faire d’ici.
Passez pendant les vacances pour une séance d’initiation de 3h à 4h… et vous avez le choix.

À votre demande, 3 ateliers sont déjà calées et il reste des places (on peut les refaire selon vos disponibilités) :

Mercredi 16 xylogravure 14h-18h
Jeudi 17 kirigami popup 14h-17h
Mardi 22 reliure 14h-17h

Jeudi 26 origami 14h-17h

Vous pouvez proposer un atelier les 18, 23, 24 ou 25 février…

  • Papier Animé (stop-motion ou image par image)
  • Gravure sur bois (xylogravure)
  • Gravure sur lino
  • Reliure (Bradel, copte, asiatique, sans colle, reliure sans fin et cartonnage…)
  • Zhen Xian Bao
  • Origami ( papier plié, mobile et/ou animé, modulaire et/ou “pratique”, animalier)
  • Kirigami ( c’est une façon chique pour dire “papier découpé”, de la carte animée façon popup, aux boites décoratives en tous genres)
  • Fabrication de papier végétal et/ou recyclé 
  • Monotype (technique d’impression libre, un moyen de jouer avec l’encre et les images, un mélange de collographie et de gravure )
  • Et d’autres ateliers sont possibles, selon les rencontres avec les artistes…

Sinon passez à l’heure du verre de la débauche, on adore votre compagnie à ces moments là aussi. D’ici là prenez soin de vous…

Bisou bisou!

(…et la Papeterie sera fermée le mardi 15…)

Vous passez faire le plein?

Le moment des cadeaux approche et il vous manque encore le t-shirt “vulve” pour tonton, le t-shirt “Fuck the fairytale” pour la petite nièce, une reliure pour mère-grand, des cartes pour papa et maman, des gravures originales pour les frangin-e-s et des BD pour vos chéri-e-s… et oui on pense à tout et il y a tout à la Papeterie.

Passez ce weekend, c’est ouvert samedi de 15h à 19h et dimanche de 15h à 18h, exceptionnellement, ou passez dans la semaine, c’est ouvert tous les jours de 10h à 12h et de 15h à 19h avec atelier gravure lundi (14h), atelier Zhen Xian Bao mardi (14h), atelier reliure mercredi (complet), jeudi c’est atelier popup-kirigami (14h) et vendredi c’est vous qui choisissez (premiers qui appellent, premiers servis)… et n’oubliez pas de mettre des bons ou d’utiliser celui que vous avez reçu avec un grand sourire, c’est bon pour le moral !

Et la semaine suivante on reste ouvert à toute proposition – film animé, bidouillages en papier, monotype, reliure, gravure etc.

C’est le moment de se faire plaisir ou de faire plaisir autour de vous !

Bisou, bisou !

L’urgence au bout des doigts

Certain-e-s ont raté le départ du train de 17h, mais ce n’est point grave puisque les corps et les oreilles présents se sont gavés de libellules électroniques en vole libre dans l’espace ouvertement clos de l’atelier, à coup de guitare les pieds dans la mare et le cerveau en mode automnal dans des voix subtilement envoyée. Grand merci à Gilles – PollyUnd – pour ce moment, non pas hors temps, mais bien au tempo de l’urgence des choses à venir.

Grand merci à PollyUnd / Gilles Auzou pour ce moment…

Who’s next?

Quelque chose vous empêche de dormir?

L’appétit manque? Le rythme cardiaque est chaotique… mmm nous avons ce qu’il faut pour vous remettre sur pied… tout est question de perception – épuisement, stress ou excitation, la frontière est mince ou dépend de la capacité à digérer le sens. Maybe.

Oui, ça empêche de dormir comme un film de série B, mais ça redonne de l’appétit comme un projection de série Z, ça augmente profondément le rythme cardiaque et ça colle un sourire indécent sur des visages à conquérir. L’effet positif d’une appréciation dérisoire de la situation se mobilise. L’excitation enfantine s’emballe, détachée de tout jugement intempestif. Y aller sans hésitations et pressé-e-s d’y être avec ça. Qu’est ce qu’on peut encore ajouter…

Dans cet état motivant, énergétique et dynamisant des esprits expressifs, l’instinct prend le dessus. Embrasser cet état avec élégance et panache décalés, intrinsèquement créatifs – la nécessité de construire d’autres narrations, image par image. Check.

Des sauvages en mode turbo dans un atelier où tout est possible, avec l’énergie non-stop pour faire ce qu’on a à faire sans se poser les questions de routine. Pas de problèmes, que des jouets avec lesquels expérimenter et décaler la réalité d’un cran. La bande est sensible, grattée, triturée et recollée dans un ordre aléatoirement construit de sens imperceptibles.

Le montage des machines et des pellicules, tout feu tout flammes, des nappes sonores en guise de crème anglaise, juste assez parfumée de dérision veloutée. L’image saute, le cerveau syncope dans les non-sens qui suintent bon l’extase, les idées collent et se déchainent en associations improbables. On repère les accrocs et les insuffisances, on y remédie avec nos différents outils et pensées, la prochaine fois sera différente et encore plus délirante?

Puiser dans ses ressources sous estimées, ses neurones en éruption, ses forces de défense mobilisées par l’odeur douce-amère des corps en friction : la pellicule, les ampoules à 750W, les ventilateurs en 110w, la mécanique des projections d’un autre temps. Adaptation, épuisement, mode survie, mode création – des outils puissants. La vie suspendue, encore une fois, à l’extérieur de ce qui est visible, loin de la perception du monde d’ailleurs, mais bien ancré-e-s dans l’action menée. Décharger l’excès à corps perdu à la force des bras et des jambes, état de transe consciente, ces corps qui réclament des images et des sons sont contents. 

Et oui, on remet ça au printemps, si ça vous dit d’en être…

Participer c’est aussi laisser entre nos mains toutes ces pellicules 35, 16 ou 8mm dont vous ne faites rien, toutes ces machines qui trainent au grenier ou prennent froid au garage; nous leur donnerons une autre dimension – humaine et palpitante lors d’une performance qui progresse.

Au plaisir…