Nous ne ferons pas de vous ni des poètes, ni des artistes, ni des critiques, ni des forces armées de la culture ultra aguerries. Par contre, nous vous proposons outils, savoir-faire, patience, lignes de fuite et perspectives dans un espace d’expression qui ne demande qu’à être exploré et entendu.
Créer collectivement, tenter des expériences, se tromper aussi certainement qu’on avance vers des formes déjà explorées, souvent mises de côté par manque de temps ou de connaissances, ni plus ni moins. L’image ne peut être réduite au temps qu’on nous impose, d’autant plus en ce moment…
Qu’est-ce qu’on veut ? Fabriquer des images, avec détermination, amour, résistance et combativité ? Ou peut être proposer de régénérer ces espaces qu’on ne nous a pas encore enlevés ? Ou encore s’émanciper entre autre des outils numériques qui squattent notre imaginaire en laissant croire que c’est plus facile que ça n’en a l’air ? Attention nous adorons, presque religieusement, ces technologies et toutes les possibilités qu’elles offrent, mais nous savons aussi qu’il est temps de s’y remettre, de se salir les mains et de se nourrir le cerveau autrement, de se (re)faire son propre récit. Sans tomber dans quelque chose de rétrograde, revenir aux choses simples pour en extraire un travail collectif plus ancré dans un processus tactile, mécanique, à la cadence apaisée des éclats d’humeurs et à la température de nos sensibilités. Ou encore, peut être qu’on veut trouver des alternatives au rythme imposé, structuré et déterminé par un système qui oublie parfois de quoi nous sommes fait-e-s ? On sait pas trop où ça va aller, et on aime ne pas savoir. Enfin si ! Il y a quelque chose derrière tout ça, vous pensez bien…
Plus concrètement, à partir d’avril, tous les samedis de 15h à 18h, encres, couleurs, rouleaux, tampons, bloque typo, gouges, pointes sèches, formes, supports et presses tourneront de façon aléatoire avec toutes les contraintes que cela implique, une technique d’impression sera choisie le jour même, selon la météo.
Parfois une technique, parfois une autre, toujours une image imprimée façon Ninja des bois, sans chichis. On vous propose pas grand chose : utiliser images et textes imprimés sur un support papier, penser aux découpages, collage, multiplications, réductions, ponctuellement pour recroiser les récits, ou pas d’ailleurs…
À long terme, ces images seront intégrées dans un zine, ou quelque chose de semblable, imprimé par nos soins et selon la récolte, mais nous en reparlerons asap. En attendant, nous répéterons l’expérience tant que c’est possible et tant que ça n’a aucun sens, autre que cette liberté de faire avec ce qu’on a.
C’est bien joli tout ça mais il y a tout de même des contraintes sanitaires et des barrière à respecter, alors inscrivez-vous au plus vite.