La fabrication du papier est un procédé simple mais qui demande de la patience, un peu de place et de la curiosité.
Il est possible de faire du papier à partir de quasiment n’importe quelle fibre végétale, mais nous avons découvert que les feuilles d’artichaut ne s’y prêtent pas sous cette forme : les fibres restent accrochés au tamis – je vais donc passer quelques heures à chercher le pourquoi et essayer d’y remédier, coooool…
Fabriquer du papier c’est pas juste génial, créatif et intéressant, c’est aussi utiliser les ressources naturelles que nous avons ici pour fabriquer un support qui nous sert quotidiennement :
Le lilas vient du village, toute l’eau (et il en faut!) vient de la cuve d’eau de pluie, lorsque j’utilise de la cendre (solution alcaline pour la cuisson) elle vient de la cheminée du voisin, mais je pourrais aussi utiliser la cendre des petits bois qui restent des cueillettes – cuissons – écorçage pour cuire les végétaux à la place du gaz! – et brûler le bois, au lieu d’en faire des grigris qui ont finis autour de la mare! … bref aucune perte lorsqu’on est bien organisé.
Voici comment nous avons fait ce mardi 8 mai, une fois de plus c’est une façon parmi d’autres et il nous en reste à explorer…
Cueillette, ébranchage, découpage, hachage et cuisson.
Puis mixage, mélange, tissage et couchage.
Cela donne des feuilles fait par nos mains de tous les ages…
Vous qui avez toujours voulu acquérir une oeuvre originale d’un artiste illustre, c’est le moment. C’est le moment de vous enivrer des gravures de Jean-Christophe Long, l’intoxication sera douce avec des prix démocratiques. Et c’est maintenant à La Papeterie des Arceaux. Ce mois-ci des gravures de Jean-Christophe Long se mettent à la portée de vos yeux. Ce sont des illustrations pour la presse Belge. C’est un engagement. Ce sont des gravures qui ont marqué un des passés du Frémok. C’est un dévouement. Ce sont les images qui ont jaillis d’un espace peu commun. C’est du vrai. Ce sont des instants à collectionner sans privation. Ce sont des éditions limitées. C’est du vintage. C’est d’époque.
Alors n’hésitez pas à assouvir votre envie d’originaux. Faites-vous plaisir : c’est la rage du printemps.
Je montre « une » façon de faire, il y en a d’autres, plus ou moins compliquées, plus ou moins intéressantes et vous pourrez ajouter des « apprêts » qui conviennent selon l’utilisation du papier (impression, reliure, dessin, écriture, encres, pliages, cartonnage, déco etc) mais ça, c’est un autre atelier…
J’ai pris des branches de lilas, (“comme les frelons!”, me l’a fait remarquer Emma), mais n’importe quelle écorce devrait faire l’affaire, c’est juste une question de ce que nous avons sous la main et surtout de ce qui n’est pas nocif! Si vous avez un doute protégez-vous – gants, masques et vêtements appropriés! – et cuisez en extérieur pour éviter des émanations dangereuses…
Le but de la manipulation est de récupérer les fibres de l’écorce, pour fabriquer nos feuilles à partir de la pulpe. Je prends aussi de l’avance pour l’atelier de mardi ; la « pâte de lilas » sera une des bases de vos feuilles de papier faites main, mais il faut tout de même un certain temps de préparation… (et merci à Iorwen pour le lilas et toutes les autres plantes et fleurs qui sont sous presse).
Étape par étape:
Cuire les branches à la vapeur. J’utilise un grand fait-tout et la “marguerite” (ou “vaporette”) comme quand je cuisine. Faites au plus simple.
Pensez à utiliser de l’eau de pluie : non seulement c’est écologique, c’est aussi une ressource “gratuite” et en plus elle contient moins de produits chimiques.
Selon la taille des branches, prévoyez entre 1 et 4h de cuisson (pensez à rajouter de l’eau au cours de la cuisson).
À quel moment c’est cuit? Il suffit de vérifier que l’écorce et l’écorce intérieure se détachent facilement de la branche. Vu la taille de ma casserole, j’ai fais de petites sections (donc plus de travail d’écorçage, mais c’est pas plus pénible que d’éplucher des patates ou d’écosser des haricots!)
Séparez les différents éléments : écorces, branches
L’écorce intérieur est plus claire et sert pour des feuilles « unies », l’écorce extérieure est plus foncée et sert pour des feuilles avec plus texture…
Je vais utiliser l’écorce extérieur et l’écorce intérieure mais séparément, pour avoir des résultats différents…
Le petit bois qui reste aurait dû servir à alimenter le feu pour faire cuire les écorces, mais je ne suis pas encore à ce niveau là… on en fera bien autre chose!
Et maintenant je laisse sécher, juste pour “blanchir” légèrement l’écorce et la cuire à nouveau pour fabriquer la pâte à papier, comme avec les autres végétaux.
À mardi pour ceux et celles qui veulent essayer et qui veulent continuer l’expérience. (Prévoir des gants de protection et des vêtements adaptés…)
Washi! Washi! Mitsumata! Lokta! Murier! Nouvel arrivage de papiers pour impressions, gravures, encres, peinture et origami du 10g au 100g de chez Khadi : ils sont magnifiques ces papiers! Le murier 30g (dit TP4) est en 120/60cm avis à ceux qui prennent de la place sous une presse…
Nous avons aussi le mûrier en 10g, 25g et 30gr, demandez la famille des « TP ».
Le washi mitsumata est juste parfait pour les pliages et l’impression sous presse (le plus proche du papier japonais)
Et le washi du Bhoutan est une merveille.
Et puis bien sur nous avons re-stocké des cahier carrés que vous avez tant aimé.
Work in progress – Travaux en cours… à suivre! Et comme vous vous en doutez, le matériel nécessaire est disponible à La Papeterie des Arceaux : gouges, lames, lino, gomme (plaque de gomme), papier. Jean-Christophe Long est là pour vous guider et vous conseiller, of course.
Le Zhen Xian Bao fait parti des créations populaires et artisanales chinoises. C’est un petit livre fabriqué en papier avec des boites-enveloppes en pliage. Son propriétaire (et bien souvent créateur) y met fils, aiguilles, graines de saison, papiers, photos importantes et secrets à garder près de soi. Les Zhen Xian Bao étaient traditionnellement décorés à la main, ou par une succession de collages de papiers et de tissus de récup’.
Voici notre version à La Papeterie des Arceaux.
Pendant l’atelier Zhen Xian Bao du vendredi 20 avril, nous étions tellement concentrées sur nos pliages et papotages que je n’ai pas pris beaucoup de photos. Vous avez ici le résultat qui est, pour une première, tout à fait satisfaisant. Dernière étape : décorer les petites enveloppes pour les personnaliser, dessins, encres, peinture, collage tout est possible.
Chaque livre est composé de 8 boites, 4 boites magiques, qui s’ouvrent et se ferment par « torsion ». 2 Masu rectangulaires aplatis en enveloppes, et 2 Masu carrés, aplatis en enveloppes avec un rabat. Chaque pliage est assez subtile et demande patience et dextérité.
Pour la seconde partie de l’atelier origami nous avons fait un animal composé de deux parties. D’abord en papier kraft, pour s’entrainer, puis en papier Khadi pour le plaisir…
Cet origami demande de la patience et de la précision, plus les plis sont bien faits plus vous pourrez affiner les traits de l’animal, cela dit, lorsque vous aurez dompté la base de l’oiseau vous pourrez façonner un animal à 4 pattes sans problèmes : deux oiseaux pour un chat (ou un chien, un cheval voire même un lama)
Et voilà comment supporter la chaleur de cette journée d’Avril, à La Papeterie des Arceaux la solution c’est l’origami qui se transforme entre vos doigts. Pour commencer nous avons fait un « Feu d’artifice » petit objet hypnotisant qui demande un peu de patience mais qui émerveille par son ingéniosité. 12 modules (au minimum) pour un objet qui pourrait sortir d’un Jules Verne. Design floral ou méduse de papier ?
Papiers reliés et petites mains qui plient et relient des papiers pliés. Atelier simple et très satisfaisant par son résultat « assuré ». Voici comment faire un carnet sans colle ni coutures :
Préparer les cahiers (ici cinq feuilles de 42/30 soit un A3 de 140g type dessin, pliées en deux, soit 4 pages par cahier, ce qui nous fera un carnet de 20 pages) Façonner le dos en accordéon (accordéon qui doit faire la largeur de vos ouvertures, laisser assez de longueur pour la couverture) et assembler :
Chaque pli doit s’emboiter dans une ouverture. Ouverture faite au cutter à égales distances. Plus votre carnet est grand plus vous aurez besoin d’ouvertures et « d’accordéons » pour maintenir le dos de la reliure, notre dos fait 20cm nous avons fait deux ouvertures de 3cm, à 5cm d’écart.
Maintenir les cahiers avec une autre bande de papier comme dans un tissage…
Vous pouvez aussi maintenir les bandelettes avec des rubans, des plantes, des tiges en tous genres, mais nous avons choisi du 100% papier sur ce modèle.
Confectionner la couverture avec un carton d’emballage ou tout autre carton souple. Et pas besoin de se « ruiner », utilisez ce que vous avez sous la main…
Ajuster les bandes de papier et prendre la mesure pour le dernier tissage.
Pour un effet « pop » laisser le côté « marque » visible, c’est un détournement plutôt sympathique. Pour un résultat « sobre » utiliser l’intérieur « brut » du carton. « Et voilà », comme on dirait en cuisine :
Une reliure sobre sans colle ni couture. Juste du papier et de la patience…
L‘atelier papier animé était en mode mère-fille, ambiance aquatique. Les bouts de papiers sont cherchés, découpés, échangés, assemblés.
Le voyage au fond de la mare peut commencer avec une murène affamée et un lapin apeuré, ou voyage dans un océan de nuages pour faire voler des poissons à plumes dans un ciel de fusées.
L’inspiration de Camille et de Jennifer est addictif! La Papeterie des Arceaux adopte et applaudi des pieds et des mains… à vous de voir si votre imagination est à la hauteur des flots.