Une fois de plus vous êtes conviés à quitter votre enveloppe corporelle pour prendre place dans des sons bucoliques trash et aléatoires. Et ça tombe bien cet orage automnal… C’est le déluge avant l’érosion cérébrale. Entrez dans la capsule de Mr A. avec son abc épicée : il va décoller les sonorités qui trainaient encore sous le capot.
Dans la cuisine de Monsieur A. on se met volontiers en mode auto-pilote pour exécuter la seule tâche qui nous incombe : plonger dans les vagues de douces turbulences qui lancent le corps dans une explosion rythmée et féconde. Un exutoire incertain par le truchement d’une guitare qui suinte ou grince subtilement dans le cortex en émoi au rythme des beats cheap. Une voix lointaine qui colle à l’épiderme expulse des eaux troubles de la mare.
Gilles va alimenter de ses sons acidulés ces fruits trop mûrs gorgés de sucs qui tombent au sol en cadence, avec intempérance et intempéries, nourrissant les ondes pas encore rassasiées, bien que déjà soûls de sucres intenses. Il trace des pulsations en diapason avec les vibrations de saison. Tout l’espace qui reste à combler entre ici et là le sera par un savant étalage d’une entendue d’intensités variables, d’envolées bruitistes qui surprennent autant que le vole hasardeux d’un drone incontrôlable qui vrombis dans les recoins de votre estomac affamé de non-sens.
Sa rythmique saccadée suspendra les membranes au guidon d’un ostinato lancé sans freins dans une descente, pour mieux guider votre corps dans des fuites électroniques ascendantes, en attendant de partir en voyage par un train de nuit.
Des riffs sur trois cordes à variations noisy vont vous faire de l’oeil. Ses machines infernales ronronneront encore au creux de vos reins dans les heures qui suivront l’argument sonore annoncé, les refrains aléatoires vous feront du pied de la racine de vos pensées insoupçonnées et jusqu’au sommet du reste.
Oui, on vous l’a déjà écrit : la table de mix sera à disposition des compositions erratiques et des beats anachroniques, tout ça délicatement arrosé de sons d’un autre temps bien présent.
Cela dit, ça peut craquer à tout moment. Si on y fait pas attention. Mais on s’en fout, tant qu’il y a du thé et des aubergines en gelée, des images et du son, c’est certain, on passera un hiver de plus au chaud…
Soyez prêt-e-s le 7 novembre à 17h à faire le plein de toutes ces choses qui manquent au répertorie sensoriel, d’ici peu les nuits seront encore plus longues, et un petit coup de pouce pour les entamer n’est pas de refus. Par ici vous serez servis avec générosité.
Faites-vous (nous) plaisir et bougez votre corps jusque là.
Bisous bisous!